Sur un avion de chasse

En général, les gens sont passionnés par des loisirs accessibles, comme le cinéma ou le football. Perso, j’ai une passion pour les avions de chasse. Ne me demandez pas pourquoi : cela remonte à mon plus jeune âge, et mes parents eux-mêmes sont incapables de dire comment cette passion est née. Pendant longtemps, bapteme en avion de chasse il m’a été impossible de sortir de la maison sans avoir mon avion de chasse préféré au fond d’une poche. Je le sortais dès que j’avais quelques secondes de liberté et m’inventais des duels aériens. Il était donc inévitable qu’un jour, je veuille m’envoler à bord d’un appareil réel. Et je suis passé à l’acte il y a quelques jours, à l’occasion d’un baptême en Fouga Magister. Cette expérience est clairement dans le top 5 des activités extraordinaires que j’ai pu effectuer dans mon existence. Les émotions que m’a procurées ce vol continuent de me hanter. Vous en avez probablement déjà fait l’expérience : il peut y avoir une différence considérable entre la théorie et la pratique. Je savais depuis des années les impressions qu’on peut avoir à l’intérieur d’un avion de chasse : la pression des G qui vous fait multiplier votre poids habituel par 6, la micro-pesanteur que procure les G négatifs durant certaines acrobaties, la nausée qui s’installe vers la fin… Même quand on est au courant de tout ça, je pense qu’on ne réalise pas vraiment ; mais quand le corps subit de telles sensations qu’on réalise que le savoir n’est rien comparé. Il y avait des moments étaient si brutales qu’elles en devenaient douloureuses. Et je dois reconnaître que, bien que j’aie adoré ce vol, j’ai été soulagé quand est venu le moment de regagner le sol… Il paraît que quand j’ai regagné le tarmac, j’étais blanc comme un linge. Si vous appréciez l’adrénaline, je vous invite clairement à essayer l’expérience. Je vous mets le site où j’ai déniché ce baptême, si vous vous sentez d’humeur téméraire…