La question d e l’innovation technique

Mardi dernier, à l’occasion d’un séminaire à Malte où une intervention a montré comment ces dernières sont généralement blâmées. En effet, elles conduisent souvent des séismes dans la société. l’introduction du bateau à vapeur a mis un terme à la carrière du navire tiré manuellement par des hommes; Les matières synthétiques ont pris le pas sur les métaux et le bois, etc. Une personne a illustré ce caractère constructeur/destructeur du progrès. Il a employé pour ce faire un objet tout simple : le smartphone. Un objet tout-en-un qui est à la fois un téléphone, une vidéothèque, un appareil photo et un ordinateur portable. Le smartphone procure non seulement un encombrement plus réduit, produit une meilleure qualité, ne nécessite pas autant d’assemblage et réclame beaucoup moins de matériaux.. Son introductionsur le marché a représenté une calamité pour de nombreuses entreprises traditionnelles : producteurs de disques, sociétés postales, fabricants d’appareils photos polaroid, de GPS. En ce qui concerne la rentabilité et le travail dans ces industries, le smartphone s’est révélé être un fléau sans précédent. Mais en faisant disparaître tous ces appareils, il nous a fourni un meilleur confort de vie. C’est le paradoxe de l’innovation. Les nouvelles technologies procurent une augmentation du niveau de vie de la population mais mettent pour commencer les industries en place face à des problèmes, leur font subir des pertes ou occasionnent même leur disparition. Le développement du capital est uniquement visible à terme ; au début pourtant, ce sont davantage les effets nuisibles qui président : certains travailleurs de ces industries obsolètes perdent leur emploi en raison de la survenue des nouvelles technologies. Des entreprises d’ameublement disparaissent avec l’introduction d’IKEA. Des petits commerces d’articles de sport disparaissent avec l’avènement de géants comme Décathlon. Ceux qui sont dépassés par cette lutte concurrentielle critiquent tout naturellement un regard réprobateur sur les nouvelles technologies. C’est pourquoi le progrès, en dépit de son utilité indiscutable, est au départ régulièrement ressenti comme un recul. Mais il ne faut pas oublier l’autre facette de la médaille : l’arrivée de la nouvelle technologie rend évidemment à ce que certains emplois superflu et met des travailleurs de leur travail. Mais en toute logique, la nouvelle technologie suscite de même de nouveaux emplois et de nouveaux moyens d’augmenter la richesse. Voilà donc ce que m’a appris ce séminaire en Afrique du Sud : la destruction va de pair avec la nouveauté : la première ne peut venir sans la seconde. Il à l’aide de subventions est par conséquent futile d’aider les industries en crise au moyen de subventions, car celles-ci sont vouées au trépas. L’argent gaspillé dans ces grands corps malades ne font que perpétuer leur agonie, quand il auraient pu pousser les secteurs promis à un avenir. Lorsqu’elles sont assignées en dépit du bon sens, les aides de l’Etat troublent ce mécanisme naturelde création et de destruction.